Feliz cité

Mais NY est tant en une, elle divague le cliché, j'te jure.
Harlem je t'aime, et milieu de semaine dernière, ça brillait aussi, mais pas pareil.
Des couleurs ça y en avait, nous sortant allègrement du banal duo rouge et blanc. Little Sénégal avait hissé ses plus beaux bariolages, sorti les boubous de fête sous les parkas, et les youyous trangisaient les cantiques. C'était l'Aïd, c'était la fête. Ca a souri mon trajet vers le boulot.


Chez moi aussi. Un soir en rentrant du travail, mon couloir s'était déguisé. Un courageux s'était laissé aller à des talents d'artiste inavoués, scotchant a tout va guirlandes et leurs consoeurs, brillance en suspend. Puis un matin, c'est une couronne de Noel que je retrouve sur ma porte. Tout le monde y met du sien pour palier à mon manque d'efforts dans la diffusion de l'esprit de Christmas. Et moi dans tout ça ? Emportée par la foule, pas si loin de céder.



Ici, sans complexe, les avenues numerotées qui se parent, passée la 100th street seulement, de grands noms. Viens-la Malcom X, Adam Clayton Powell, Martin Luther King ...
Ici donc les pères Noëls sont noirs. N'en déplaise à Coke, Harlem rules.